Sur le réseau Internet, les cryptographies à clé publique ou
privée ne permettent pas de savoir si le message crypté émis a été intercepté
par une personne autre que le destinataire. En revanche avec la cryptographie
quantique, un espion est immédiatement repéré.
Née au début des années 70, cette méthode est liée au
principe d’incertitude de Heisenberg selon lequel la mesure d’un système
quantique perturbe ce système. Le texte du message codé sous la forme de bits
classiques est ici représenté par un ensemble de photons dont l’état quantique
correspond à la valeur de ses bits. Si un intrus agit sur un des photons, il en
détruit la polarisation, si bien que l’émetteur et le récepteur s’en rendent
immédiatement compte.
La cryptographie quantique permet ainsi l’échange
d’informations confidentielles. Notamment de la clé de codage employée dans une
méthode asymétrique à clé publique. L‘inconvénient réside dans l’atténuation du
flux de photons le long des fibres optiques par lesquelles ils
transitent ; au-delà de quelques kilomètres, la cryptographie quantique
cesse d’opérer. En vertu du même principe d’incertitude qui garantit
l’efficacité du système, l’emploi de répétiteurs pour amplifier le signal n’est
pas possible. Pour amplifier, il faut
connaître l’état des photons: or mesurer celui-ci entraîne inéluctablement
sa modification.
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